Le sommet entre le gouvernement et les partenaires sociaux dits représentatifs a donc eu lieu le 18 janvier. L’UNSA, non conviée à la réunion mais invitée à sa préparation, en attendait d’abord des mesures d’urgence pour faire face à la dégradation massive de l’emploi.
Elles faisaient majoritairement l’accord des partenaires sociaux réunis à quelques jours du sommet. Le gouvernement les a globalement actées : montée en charge et simplification du chômage partiel, montée en charge des emplois aidés, amélioration de la formation… Grosse ombre au tableau : le financement annoncé. 429 millions d’€, dont très peu de crédits nouveaux, c’est, pour l’UNSA, beaucoup trop sous-calibré pour permettre un choc de pratique, notamment pour faire opter massivement pour le chômage partiel plutôt que pour les licenciements. Quant aux thèmes "invités surprise" du sommet, la TVA sociale et les "accords compétitivité", vieilles revendications du MEDEF reprises par le gouvernement, ils sont apparus pour ce qu’ils sont : des mesures à visée essentiellement politicienne dirigées vers l’élection présidentielle. Le financement de la protection sociale ou la compétitivité ne sont pas, pour l’UNSA, des sujets tabous. Mais ils sont trop importants pour être traités dans l’urgence, par le coup de force et non la négociation. Le gouvernement persistera-t-il ? On le saura à la fin du mois où des annonces plus précises devraient être faites. Pour l’UNSA, cela rend d’autant plus nécessaire une réunion de l’intersyndicale nationale.
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