La première semaine de l’An 2012 a vu la prise
de fonctions du nouveau Recteur de l’Académie de la Guadeloupe, succédant à un
« fantôme » qui, en 3 ans, n’avait pas de gouvernance et a surtout
contribué à l’éclosion de nouvelles fonctions dans la hiérarchie
administrative : le Secrétaire Général – Recteur et la Directrice de
Cabinet – Rectrice. Le départ en catimini du « fantôme » témoigne
bien de l’absence de gestion de notre académie.
En
annonçant d’emblée les suppressions de postes parmi ses priorités, le nouveau
Recteur affiche clairement son intention d’appliquer strictement le plan social
programmé par le gouvernement depuis 2004. Et la volonté de « dialogue et
d’écoute », affirmée ici et là, ou plutôt « sa volonté de renouer le
dialogue inexistant depuis 3 ans » devient du coup une posture en rupture
avec l’ancienne voire l’absence de
gouvernance de l’ancien Recteur.
Le
personnel administratif, grande victime de cet acharnement thérapeutique – plus
de 40 postes supprimés depuis 2007 - généré par cette « Régression
Générale des Politiques Publiques » (RGPP), verra à nouveau sa charge de
travail s’alourdir. Depuis plus d’un an, des
collègues dans certaines divisions ne comptent plus les heures
supplémentaires non compensées et non payées. Les contractuels sont inquiets,
surtout ceux qui ont plus de quatre ans : dans un contexte où les postes
aux concours se font rares, l’administration rectorale conditionne leurs
reconductions à la réussite d’un concours cette année, ce qui est contraire à
l’esprit du projet de loi portant sur la sécurisation des parcours
professionnels des agents contractuels.
Dans les
établissements, la suppression brutale des contrats aidés et la réforme de la
carte des agences comptables sans renforcement des équipes ont généré une
surcharge de travail assez conséquente, d’où le désarroi grandissant des agents
comptables et des gestionnaires. La PFR, telle qu’elle est appliquée dans notre
académie, a eu un effet désastreux sur leur pouvoir d’achat : aujourd’hui ils travaillent plus pour
gagner moins.
Le mal-être
des personnels administratifs et de l’intendance est une réalité que M. Le
Recteur aurait tort de ne pas prendre en compte et de ne pas en faire une
priorité. La souffrance au travail constitue une réalité pour trop de collègues
en établissements et au rectorat.
La prise en compte de cette situation, absente
dans toute sa communication car n’étant
pas une priorité absolue, ce qui
est une continuité avec les autres recteurs, dénote encore une fois que le
personnel administratif est relégué au second plan.
A&I - UNSA s’insurge à nouveau contre cette vision qui consiste à nous considérer
uniquement au service de la pédagogie, sans
prise en compte de nos conditions de
travail et sans reconnaissances professionnelles et financières au sein du
système éducatif.
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