Les électeurs, dans leur majorité, se sont abstenus lors des dernières élections cantonales. La progression est de 20% par rapport à la dernière référence : les élections de 2004. Des pans entiers d’un électorat déserteur font désormais passer un seul message : celui de la défiance. Les partis de gauche progressent mais savent qu'ils n’ont pas encore transformé le rejet d’une politique en adhésion à un projet. La droite au pouvoir baisse considérablement sans regarder en face ses responsabilités sur le plan économique et social. Le FN reste, malgré la porosité de ses thèmes avec ceux d’une partie de la droite, loin des pronostics de l’après-premier tour. La confiance dans l’action politique est à regagner, par les partis qui se réclament de la démocratie, auprès d’électeurs qui ont le sentiment que leurs préoccupations quotidiennes ne sont pas à la une des programmes politiques. La partie sera difficile : le projet démocratique d’une société ne peut pourtant qu’emprunter ce chemin.
Patrick Gonthier
Secrétaire général de l'UNSA Education
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